La thérapie Placebo
Ils étaient sur ma liste des groupes à voir avant de mourir, et (grâce à Francky) j'ai assisté à leur concert au Zénith hier : Placebo ! Un concert réconfortant dans un mois long et chargé pour moi.
D'abord, c'étaient mes premiers pas au Zénith, ce qui mérite un petit couplet france-trotter : situé au fond du parc de la Villette... Bon d'accord. Disons que la Villette le soir, c'est assez sympa comme ambiance, surtout avec des flots de personnes qui se dirigent dans la même direction (et se perdent en chemin) avec la même idée en tête !
Passons au concert. Le crowd surfing, ce n'est pas trop le genre de Brian Molko (question d'image de marque). Visiblement, le bavardage non plus (curieux, quand on se dit qu'à la télé il ne manque pas d'étaler son parler français presque courant...). Mais on ne va pas dire qu'il n'y avait pas de spectacle, loin de là ! C'est un groupe qui crache et sur scène, il ne peut pas faire autrement. Et puis bien sûr les effets techniques étaient là. Il faut croire que les gros du rock ne peuvent plus envisager un show sans écrans géants ! Placebo n'a pas fait exception, mais au lieu du traditionnel images psychédéliques / galactiques / d'archives de guerres, c'étaient des vidéos quasi-immobiles de choses du quotidien qui apportaient une certaine poésie : pylônes électriques, console de jeux vidéos, des vieilles photos, une danseuse indienne... Tout à fait dans les cordes d'un groupe qui soigne son graphisme.
Je ne parlerai pas des chansons, logiquement axées sur le dernier album Battle for the Sun mais complétées avec brio par de nombreuses anciennes (près de deux heures de show, ça rigole pas !) dont des versions alternatives / acoustiques et un joli "we'll blame it all on Sarkozy" glissé dans Follow the cops back home. Et puis, nouveau batteur oblige, c'est le style des chansons lui-même qui s'est retrouvé modifié. Plus rythmé, plus complet (trois membres clandestins en plus) : on est loin des trois gus du début.
L'escalade de vieux tubes et la fougue du groupe ont fini par faire monter la température (pour un public plutôt froid au départ dans la fosse...) tant et si bien que dans les gradins nous avons fini debout et tout fous. Ouf, parce que ça commençait à me démanger méchemment ! On n'a pas idée de regarder Placebo sans bondir dans tous les sens... ^^
Update du 29 : voici ce que j'ai raté le jour suivant au concert acoustique SFR. La chanson qu'il manquait au concert. Grrr.