La banlieue à l'américaine
Comme il ne se passe pas grand chose en ce moment, malgré le grand beau temps de ces derniers jours, j'en profite pour ressortir une vieille thématique qui me trotte dans la tête depuis un moment : la banlieue américaine, ou du moins son archétype.
Paysage monotone de rues calmes et de pavillons-clones avec jardin-devant-sans-clôtures, elle ne s'observe quasiment pas en France (où l'on affectionne les clôtures et les haies) et pourtant on a l'impression de la connaitre par coeur car on a grandi avec elle par petit (et grand) écran interposé.
Concrètement elle évoque un certain rêve américain qui, j'avoue, doit encore sommeiller en moi. Le plus surprenant a été de tomber, au détour d'une promenade à Magny-le-Hongre en banlieue parisienne, sur l'une de ses reproductions (quoi de plus naturel, diront certains, que les alentours de Disneyland pour une telle implantation ?). Ce quartier très aisé, adossé à un golf et à un étang paisible, ressemblait bel bien à ces havres de paix dans lesquels les petites têtes blondes, les joggers et les labradors sont légion. La différence avec notre banlieue pavillonnaire à la française n'est pas si grande, mais l'archétype est si fort que le paysage m'a semblé irréel, comme un bug dans l'espace-temps.