Un samedi au stade
Le Stade de France, quel mythe ! Bel ovni implanté pour la légendaire coupe du monde de foot 98, cet ouvrage a acquis une image de lieu incontournable des grands événements sportifs et musicaux en France. Alors quand l'opportunité d'y passer un après-midi s'est présentée, impossible de refuser !
Au programme, un grand moment de sport (qui n'était pas forcément prévu à l'origine) : une rencontre entre nos bien-aimés rugbymen roses du Stade Français et l'équipe alors leader du championnat, Clermont-Ferrand. Remportée par Paris, dans une constellation de drapeaux agités en l'air.
Mais aussi, parce qu'il faut bien occuper 65.000 personnes entre les moments d'action, les organisateurs avaient prévu un défilé d'écoles de rugby, les danseuses du Moulin Rouge (!!), un feu d'artifice et quelques chansons entonnées par Thomas Dutronc himself (à noter qu'il n'a curieusement pas interprété son plus grand succès, "j'aime plus Paris"... Très diplomate cet artiste !).
Quant au stade, il est bien évidemment grand et impressionnant, comme tout équipement prévu pour héberger autant de personnes. Le plus impressionnant est de l'observer dans le détail : chaque espace, chaque recoin a une fonctionnalité. Accueillir, faire circuler, répartir le public en évitant les embouteillages et dans les meilleures conditions de sécurité... Seule décoration mais pas des moindres, la gigantesque couronne blanche qui lui a donné son identité.
Enfin, urbanistiquement (parce que je ne pouvais pas ne pas y venir !) ce stade a réussi l'exploit, en une décennie, de transformer la Plaine de St Denis, territoire de friches industrielles mal fâmé, en une zone de bureaux recherchée pour ses bas prix et sa proximité de Paris. Le tout dans l'un des départements les plus pauvres de France...