Nostlagie : soirée gyoza à Tôkyô

Et voilà, je sors un joker de ma poche : il fait moche, je n'ai pas beaucoup de sorties au programme et pour couronner le tout une certaine console de jeux a remplacé mon appareil photo dans mon sac la routine s'empare du quotidien. Je passe du temps à voyager par procuration sur Internet. Pour rester dans la thématique, et comme je ne suis jamais contre parler de bouffe, j'en profite pour ressortir du placard une expérience mémorable vécue il y a 2 ans à Tôkyô.

Rendez-vous dans le quartier de Machida, chez Y., amie japonaise qui nous a fait l'honneur de nous inviter à manger alors qu'elle habitait encore chez ses parents (cas de figure fréquent dans une ville où les prix de l'immobilier atteignent des sommets). Pour rendre les choses plus intéressantes, voilà qu'elle nous invite à un atelier cuisine qui a commencé au supermarché et s'est terminé... A table, bien sûr.

Mon amie nous a proposé de faire des gyoza : ces raviolis à la viande empruntés à la cuisine chinoise. Elle s'est occupée de préparer la farce, principalement à base de viande de porc et d'une sorte de ciboulette (non ce n'est pas une insulte, elle connait simplement mon absence de talents culinaires). Puis nous nous sommes chargés de remplir les ronds de pâte. Il n'y a pas de réelle difficulté, ceux-ci étant achetés déjà aplatis et moulés, il faut simplement les refermer en les pliant correctement. Mais soucieux de bien faire, nous nous sommes appliqués consciencieusement.

La cuisson intervient dans un appareil original, qui permet de commencer en mode friture et de finir à la vapeur en ajoutant un verre d'eau puis en couvrant. Pour accompagner ce plat, mon amie a sorti toutes sortes de petits plats qui se dégustent façon tapas : tofu et purée de radis, edamame (haricots) ainsi qu'une salade de goya, un concombre extrêmement amer en provenance de l'archipel méridional d'Okinawa.

Inutile de dire que le repas fut délicieux, en plus d'être un pur dépaysement comme tout voyageur en recherche. Pour terminer la soirée en beauté, nous avons eu droit à un cours de collage sur porcelaine (Y. donne des cours de peinture sur porcelaine). Voilà comment grâce à elle, nous avons ramené dans nos bagages deux tasses à café qui nous servent encore au quotidien ! (je laisse les connaisseurs deviner qui a fait laquelle, même s'il y a un indice sur la photo)