Se déplacer à Hong Kong

Voilà une thématique qui mérite un petit développement. Les guides disent volontiers qu'Hong Kong possède un excellent réseau de transports en commun, cependant je ne m'attendais pas à être aussi positivement surprise. Gardons en tête qu'à l'échelle du Monde, Paris et son système de métro / RER ne sont pas si mal placés. Mais voilà, Hong Kong est des années lumières devant nous, tant en termes de prix que de service ! Sans compter la carte Octopus qui se remplit à volonté et permet de payer dans la plupart des modes de transport développés ci-dessous.

Le métro : le MTR est l'épine dorsale du réseau de transports en commun. S'il existe peu de lignes (archipel oblige), elles desservent les principaux lieux de centralité (et de tourisme) et leur cadence est impressionnante, en particulier en heure de pointe. Il y a souvent du monde mais les rames étant intégralement climatisées, on ne souffre pas de la chaleur (au contraire !). Prix d'un ticket pour un petit déplacement interquartiers ? Dans les 50 centimes d'euro, le tarif dépendant de la distance parcourue.

Le tramway : héritage de la vieille Angleterre coloniale, le tramway à impériale sillonne l'enfilade d'avenues qui était autrefois le font de mer de l'île de Hong Kong (depuis séparé du littoral par des polders et leurs gratte-ciels correspondants). Si les trams ne sont pas climatisés, ils permettent d'observer la vie de la rue à petite allure et depuis une petite hauteur. Tarif : 20 centimes le trajet.

Le ferry : il y a plusieurs façons de se déplacer sur l'eau, du trajet inter-îles à la grosse traversée vers Macau. Les plus connus sont les Star Ferry, la compagnie historique qui reliait l'île de Hong Kong à la péninsule de Kowloon. La traversée est courte mais offre des panoramas spectaculaires depuis le pont de bateaux qui ont l'air aussi âgés que la compagnie. Et encore une fois, c'est donné ! 30 centimes la traversée.

Le bus (et le minibus) : le réseau de bus maille finement la métropole, y compris où tram, métro et ferry ne vont pas. Il se déploie du bus urbain (à impériale) au bus de campagne en passant par les minibus qui sillonnent les coins plus montagneux. Plus on s'éloigne de la ville, moins l'anglais est parlé et plus les sensations sont fortes : les chauffeurs trompe-la-mort passent au ras des ravins et des vaches de bord de route mais se voient réduits à vitesse d'escargot dès que la pente se fait raide. Vieilles machines obligent...

Le taxi : ce transport pas-en-commun vaut aussi une petite description, puisqu'au-delà de son coût modique (c'est la loi des séries...) rien ne vaut une expérience au milieu de la banquette arrière, avec une ceinture qui ne veut pas se boucler au moment où le chauffeur engage dans un grand "vroum" sa Toyota sur une 2x3 voies...

La marche à pied : s'il y avait une hiérarchie des déplacements, le piéton ne serait pas très loin du bas de la pyramide à Hong Kong. Par exemple, même lorsqu'il existe un passage piéton, le piéton n'est pas prioritaire tant qu'il n'y a pas de feu de circulation. Pourtant, pour survivre dans cette jungle motorisée, des passages piétons couverts et isolés passent sur, sous et au travers des voies rapides. Si vous ne trouvez pas le passage piéton ou que le trottoir se termine au milieu d'une voie rapide, pas de panique : regardez au dessus, il y a de fortes chances pour que le chemin se poursuive ailleurs !