Un road-trip normand : autour des plages du Débarquement
Dernière étape de notre tournée du littoral bas-normand, l'une des principales attractions touristiques de la région : les plages du débarquement. Ne connaissant pas trop la région, je pensais qu'il y avait quelques plages où observer des bunkers, mais pas grand-chose de plus. En fait, le visiteur féru d'histoire a de quoi passer largement plusieurs jours sur place tant les lieux à visiter sont nombreux : plages, lieux de commémoration, cimetières, musées locaux ou internationaux... En une journée, nous avons eu un bel aperçu de cette diversité.
Tout d'abord à Sainte-Mère Eglise, village connu avant tout pour un parachutiste Allié resté accroché au clocher du village, qui s'en était miraculeusement tiré malgré sa situation plus qu'exposée aux tirs ennemis...
(Je vous rassure, celui-ci est un pantin)
Puis à la pointe du Hoc, lieu de batailles lourdes en pertes dans les deux camps, où l'on peut observer de nombreux vestiges de fortifications et un sol encore grêlé d'impacts d'obus. La pointe est une falaise surplombant la mer : tous les lieux du débarquement n'étaient pas des plages !
Un peu plus loin, nous voici au cimetière américain de Colleville, lieu rendu célèbre entre autres par des films comme le Soldat Ryan. Implanté sur un terrain cédé aux Etats-Unis (il est géré par des fonctionnaires américains et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ont le sens du jardinage !), c'est avant tout un lieu de recueillement qui profite d'une vue magnifique sur Omaha Beach.
Enfin, notre dernier arrêt était Arromanches, petite station balnéaire surtout connue pour son impressionnant port artificiel créé par les Alliés en coulant de nombreuses barges sur la plage, pour facilier le débarquement. Si ces dernières se sont ensablées avec les années, les traces de la guerre sont encore bien visibles...
Finalement, j'ai été assez surprise par la façon dont tous ces sites d'héritage sont traités. A Verdun, les massacres et l'inutilité de la guerre des tranchées aident à véhiculer un message résolument pacifiste. Ici, le conflit étant plus récent, c'est le message des vainqueurs qui est mis en avant. Moins de pacifisme, plus de commémoration pour ceux qui ont laissé leur vie pour libérer l'Europe.