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France trotting
10 novembre 2014

Le piéton fait ce qu'il veut

Attention, blabla urbanistique. Voilà des années, depuis que je connais Marne-la-Vallée en fait, que je me demande pourquoi les villes nouvelles maltraitent autant les piétons. Lorsqu'on se promène à pied de Noisy-le-Grand à Val d'Europe, la marche n'est pas instinctive : dans les quartiers des années 70 (Noisy-le-Grand ou ailleurs en Ile-de-France à Evry, Cergy, Bobigny...) les piétons sont surélevés sur une dalle totalement séparée des routes. Souvent les dalles sont devenues des espaces relativement peu sécures, et on préfère les trottoirs étroits près des voitures à une promenade seul au niveau supérieur. Dans les quartiers des années 80-90 (Champs sur Marne, Torcy), souvent il n'y a de trottoirs que d'un seul côté de la route. Lorsqu'on n'a pas envie de traverser pour un petit trajet, on improvise des sentiers sur le bas-côté, d'où les sentiers boueux observables un peu partout. 

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Val d'Europe - et là il faut faire quoi ? Traverser la 2x2 voies ? Marcher sur la pelouse ?

Les choses s'arrangent un peu dans les quartiers les plus récents (vers Bussy-St-Georges et Val d'Europe), où les circulations piétonnes sont plutôt fonctionnelles. Il y a même ce feu qui passe vraiment au rouge lorsqu'on appuie sur le bouton au passage piéton, inversion jouissive du rapport de forces voiture / marcheur. Mais ces derniers quartiers ont un travers : les pistes cyclables ajoutées à peu près partout, jusqu'au trottoir réservé. Au regard de la part modale du vélo, admettons que c'est un peu exagéré (et d'ailleurs rarement respecté)...

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En fait, il faudrait presque prévoir des angles arrondis pour accompagner la course de fond des piétons entre la gare RER et leur domicile...

Derrière ce constat, une culture d'architecte et d'urbaniste qui cherche à séparer les fonctions dans la ville. Le principe est sain (on ne va pas faire marcher les piétons au milieu des routes), mais le bon sens se perd lorsqu'on décide là où le piéton devra aller. La réalité, c'est que la marche à pied est le moyen de transport le plus difficile à encadrer : traverser hors des passages piétons, couper un tournant, traverser une pelouse... Tout est possible pour gagner un peu de temps. Pas de trottoir ? Pas de problème, il est improvisé tant qu'il n'y a pas de clôture. Peu importent les voies paysagées et autres "coulées vertes" affectionnées par nos élus et aménageurs si le reste des voies piétonnes n'est pas fonctionnel. Parce qu'en fin de compte, le piéton fait ce qu'il veut !

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Commentaires
N
En fait... Tu critiques les pistes cyclables ? :-D
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F
Oui, ce post ne vaut que quand le piéton peut marcher sans risque de servir de déjeuner à un grand félin... ^^'
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B
Et bien il a fallu une alerte au tigre pour que tous les piétons restent bien tranquillement dans leur voiture ou chez eux ^^
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