Instant art contemporain dans le bois de Boulogne
Ah, l'art contemporain et moi... Avant de commencer, sachez qu'il m'est difficile de parler de ce sujet de manière objective (mais peut-on parler d'art sans y mettre de l'affect ? Vous avez trois heures ^^). Bref, tout a commencé avec une occasion de sortir avec une amie ; une destination proposée et pas des moindres : la Fondation Louis Vuitton, inaugurée à l'automne dernier dans le bois de Boulogne.
Je n'en savais pas grand chose sinon les moultes péripéties qu'avait vécu le projet, dont un recours contre le permis de construire qui avait fait arrêter les travaux... Mais la fondation a finalement bien ouvert, et l'impressionnant ouvrage de Frank Gehry, qui rappelle un vaisseau spatial avec son look futuriste, s'impose maintenant au milieu des arbres.
A l'intérieur, c'est un temple dédié à l'art contemporain. Il n'y a pas vraiment de thème, mais divers espaces (dont un auditorium) dédiés à des expositions temporaires comme permanentes. Lors de ma visite, j'ai surtout retenu celle du danois Olafur Eliasson qui joue avec l'espace et les matières. Il n'y a pas de tableau car les contours de l'oeuvre sont la pièce dans laquelle on se trouve, avec jeux de lumière et illusions d'optique pour en troubler les limites. Expérience intéressante !
En bas : la bonne idée, flasher un jet d'eau à intervalles régulier. L'oeuvre est différente à chaque flash !
Cette belle découverte ne doit pas masquer le peu d'intérêt suscité par le reste des expositions, y compris celles qui mettaient à l'honneur des artistes connus comme Alberto Giacometti. Le fait qu'il y ait besoin d'un manuel pour comprendre les intentions de l'auteur ne justifie pas les prix exhorbitants de ses oeuvres... Mais l'art contemporain est une question d'affinités, et je comprends tout à fait qu'on puisse avoir un autre avis sur le sujet.
Combien vaut une oeuvre comme celle-là ? Parce que je faisais les mêmes quand j'étais petite, si j'avais su j'aurais tout vendu et je me serais fait plein d'argent !
En fait, le point fort de cette fondation selon moi, c'est que l'architecture folle du bâtiment convient vraiment à un lieu d'exposition d'art. Déjà, Frank Gehry partage avec les artistes exposés un certain narcissisme (le café "Frank" de la fondation en témoigne...). Et surtout cette structure sans fonctionnalité évidente, avec ses escaliers partout et ses volumes complètement variables, répond à sa façon aux oeuvres exposées. Mention spéciale à la terrasse qui propose une vue impressionnante sur Paris, la Défense et le jardin d'Acclimatation !