Après-midi Steampunk sur les machines de l'île

Pour le visiteur, Nantes n'est plus seulement une ville dynamique avec son patrimoine historique et ses magasins. C'est aussi un parc d'attractions d'un genre très rare ! En tout cas pour nous, un passage par l'île de Nantes était incontournable.

Cette immense île sur la Loire était jadis le territoire des industries et des chantiers navals, et puis l'industrie a disparu et les friches ont marqué le territoire. Etape suivante, le projet urbain : la ville de Nantes transforme petit à petit les ateliers et les usines en nouveaux quartiers avec logements, bureaux, commerces et équipements publics... Et la pointe Ouest, autour des anciens chantiers navals, a vu venir une curieuse compagnie : la Fabrique.

La particularité des machines de l'îles est qu'elles ne sont ni des oeuvres d'art, ni des manèges : elles sont un peu entre les deux. Les artisans de la Fabrique créent d'énormes bestioles, dont l'emblématique éléphant et les poissons / crustacés du Carrousel des Mondes Marins, qui s'animent grâce à des mécanismes à vapeur.

 

Un manège sur 3 étages avec des objets suspendus et d'autres qui s'enfoncent sous le sol : l'enfant en moi en a toujours rêvé !

Il y a un côté bricolage, fait main, qui donne envie de se mettre soi-même à l'ouvrage. D'ailleurs l'usager est mis à contribution : dans le Carousel des Mondes Marins, chaque créature du manège a ses leviers, pédales et manivelles permettant de faire bouger nageoires, queues et pattes. Il y a aussi un côté rétro très plaisant, une référence assumée à la science-fiction de Jules Verne, natif de Nantes. Machines à vapeur, thèmes rappelant quelques ouvrages célèbres de l'auteur (à commencer par 20 000 lieues sous les Mers)... Mais aussi caractère inquiétant des machines, qui ressemblent plus à de gros monstres qu'aux gentils éléphants de Disney. Pourtant le public était très familial et les enfants avaient l'air d'adorer !

De la vapeur, du bois et de l'acier, du bricolage créatif et des créatures inquiétantes : le cocktail du steampunk (du moins c'est ce que dit la Bible Steampunk, ouvrage fort intéressant pendant que j'y suis). Avec ses machines, Nantes s'est acquis une foule supplémentaire de visiteurs curieux et la Fabrique a gagné une renommée internationale dans le domaine de l'art urbain. C'est ce qu'on peut appeler un cocktail gagnant !

Un bémol tout de même, le coût élevé des marionnettes impose une lenteur à la création. Du coup une partie des Machines sont encore des prototypes, des versions miniatures de projets qui verront le jour dans un futur indéfini. J'ai particulièrement hâte de venir visiter l'arbre aux hérons, dont n'existe aujourd'hui qu'une partie des bestiaux et une branche prototype !