Balades humides sur la côte Hamakua
Big Island est une gemme à facettes. Le matin même nous étions dans le désert des coulées de lave refroidies de la côte Kona, à midi nous étions dans les prairies de Waimea, et voici que nous arrivons sur une côte couverte de jungle et découpée de ravines.
La côte Hamakua est effectivement la partie de l'île exposée à la pluie. Elle n'en est pas moins touristique : ce qu'elle perd en plages, elle le gagne en panoramas grandioses et en cascades bruyantes.
Pour en profiter pleinement, nous nous sommes laissés tenter par la vallée de Waipi'o. Ce lieu a une portée symbolique : c'est le dernier repère humain avant une partie de côte inaccessible. Elle-même n'est peuplée que par quelques irréductibles qui aiment la vie loin de la civilisation ou prônent carrément le retour à la nature. Pour les touristes comme nous, la route s'arrête au niveau du point de vue sur la vallée. La descente touristique est limitée aux piétons qui veulent bien descendre à pied le long d'une route à ornières / flaques partagée avec les 4x4 et bourrée d'angles morts. Et une fois en bas, l'espace accessible est limité à un bout de plage, le reste du littoral et la vallée étant plus ou moins réservés aux riverains. Mais nos efforts furent récompensés par le panorama, aussi sympathique en bas qu'en haut, et par le sentiment de toucher un nouveau bout du Monde (après la mine d'or Invincible, c'est décidément un sentiment particulier !).
L'étape suivante était plus reposante : direction les Akaka Falls, parmi les plus connues des chutes d'eau qui constellent la côte. Avec son circuit entièrement bétonné, les efforts pour y accéder furent minimes et la vue fort plaisante.
L'effet "autoroutier" était très bien gommé par la localisation dans une végétation luxuriante et visiblement difficile à contrôler, qui ajoutait un charme sauvage au lieu. Ne restait plus qu'à oublier l'averse qui nous trempait jusqu'aux os, côte pluvieuse oblige !