Comme un sportif de parc parisien

Je fais une pause dans mon compte-rendu hawaiien car il y a une nouvelle météorologique de premier plan : le printemps arrive ! Ah, le printemps, les fleurs qui éclosent, la verdure qui reprend ses droits... Une journée ensoleillée, un peu de temps libre, et me voilà à manger mon casse-croûte dans le Jardin des Plantes de Paris. Un moment de contemplation, mais contrairement à mes attentes ce n'est pas la nature qui s'offre à moi : sous mon nez passe à diverses allures une foule de coureurs. 

C'est une véritable sociologie du footing qu'on peut dresser en se posant dans un parc parisien à la belle saison : amateurs de trail et grands sportifs en préparation d'une prochaine compétition, coureurs saisonniers suivant la loi des bonnes résolutions pré saison estivale (il faut bien rentrer dans son maillot), coureurs solitaires ou sociaux (on se motive mieux à plusieurs), qui tournent en rond ou ont des parcours élaborés, en vieux T shirt ou équipement de pointe... Se succèdent, se croisent et se doublent à bon rythme dans les allées du parc.

Après, il faut aimer courir en parc urbain : les coureurs sont si nombreux au printemps que certaines parties du Jardin des Plantes ressemblent à un équipement sportif plus qu'à des parcs. Pour moi qui ne suis pas une coureuse sociale (j'ai du mal à trouver mon rythme quand je double ou suis doublée à répétition), avoir déménagé loin de la capitale a été salvateur. Enfin, je suis étonnée du niveau d'équipement croissant du coureur, de plus en plus important un peu partout et particulièrement à Paris : si une partie des innovations marketées pour la discipline a sûrement apporté beaucoup (merci les montres connectées qui analysent la vitesse et la distance parcourue !), mon âme radine économe continue à considérer la course à pied comme l'un des meilleurs sports gratuits. Pas de droit d'accès au terrain de sport, l'habituelle paire de baskets, le T shirt geek / publicitaire / troué qu'on n'osait plus mettre et c'est parti !