Le paradoxe de Montmartre

L'été parisien nous a donné quelques occasions de sortie récemment, entre autres du côté de Montmartre. Dans le prolongement du brunch qui fait l'objet de mon précédent article, nous avons profité du beau temps pour nous lancer à l'assaut de la Butte, un weekend de 14 juillet, veille de finale de coupe du Monde et bien sûr en plein pic de fréquentation estival. 

Commençons avec un parti pris : j'ai du mal à m'enlever de la tête que sorti de Paris, le quartier n'a rien d'extraordinaire dans sa forme. Des pavés, du relief et des vieilles pierres, on peut en trouver dans tout plein de villages moins célèbres (prenez Cassel ou Pérouges pour n'en citer que deux). Montmartre a de la chance : cet ancien village voisin de Paris a été englobé par la grande ville, ce qui lui a donné : 1/ un splendide panorama sur la Capitale qui attire des tonnes de visiteurs et 2/ un attrait particulier pour moult célébrités, des peintres impressionnistes à Dalida en passant par des cinéastes qui ont contribué à faire connaître le lieu (et à institutionnaliser son patrimoine). 

 

3e photo : Dalida a dû perdre un bonnet depuis que cette statue a été mise en place !

Je continue à aimer le côté village de la Butte, justement pour ses paradoxes : lieu hors du temps mais paradis des instagramers, avec des rues surfréquentées et d'autres vides, village mais quartier dans une grande métropole, lieu préservé mais surexposé... Et puis moyennant quelques efforts (nous avons une poussette maintenant !) on peut arriver à faire une jolie promenade en une ou deux heures en se frottant un minimum aux foules. Ceci dit, une visite toutes les quelques années me suffit largement !