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France trotting
23 février 2019

Une ville azuréenne 1 : pour vivre heureux, vivons cachés

Avec un mois de présence et de sorties piétonnes dans ma nouvelle ville, je commence à en appréhender la logique. Evidemment c'est très différent de la ville nouvelle dans laquelle j'habitais. Mais les quartiers que j'ai vus (autour d'Antibes, Juan les Pins et Golfe Juan) ont aussi quelque chose de bien à eux.

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Depuis l'arrivée du tourisme au début du XXe siècle, des couches successives d'urbanisation se sont ajoutées de manière assez impressionnante, non pas en cercles concentriques mais en se superposant. La faute en incombe surtout à la topographie : l'extension urbaine a été dictée par la cote foncière décroissante en partant du littoral et le relief. Résultat des courses, on peut observer dans un même quartier d'anciens mas dans leurs champs, des villas (presque) tranquilles, des logements collectifs et bien sûr les équipements et voies rapides nécessaires au fonctionnement d'une grande ville. 

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Voilà une résidence qui n'a pas survécu à l'arrivée de la voie rapide !

La Côte d'Azur est connue pour ses villas de luxe avec vue sur la mer. Là où j'habite, les pavillons sont moins impressionnants car ils partagent l'espace avec beaucoup de logements collectifs mais il y en a quand même une grande variété. Beaucoup arborent un petit nom bien local souvent posé en fer forgé à côté du portail : les mimosas, les mandariniers... Leur point commun, en revanche, est qu'on ne les voit pas. Depuis la rue, j'ai aperçu bien plus de clôtures opaques, de haies immenses et de signes décourageants pour intrus potentiels (ce chien court en 2 secondes de la niche au portail, voisins vigilants, site sous vidéosurveillance...) que de pavillons à proprement parler. 

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Et pourtant ils sont là juste derrière, vieilles villas de style colonial, maisons de ville ou pavillons de lotissement, avec leurs orangers chargés d'agrumes, leurs chats qui se prélassent au soleil et leurs propriétaires qui me disent bonjour quand ils sont de sortie. La valeur du foncier, l'absence d'une partie des propriétaires hors saison et les risques de cambriolage ont visiblement eu raison d'une certaine tranquillité. 

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Il n'empêche qu'au final cette habitude de s'enfermer contraint l'espace public pour le promeneur, voire le rend carrément disgrâcieux : l'horizon est souvent barré par des murs, on se retrouve en tête à tête avec les voitures. Cela favorise aussi un sentiment d'insécurité et de surveillance à la limite de Big Brother (merci la profusion de panneaux d'avertissement !). Au gré de mes promenades je ne pouvais pas m'empêcher de penser aux lotissements de la côte des Pyrénées Orientales avec leurs murets bas et leurs maisons basses bien visibles - il faudra que j'en parle ici à l'occasion. Je sais que les comparaisons ne sont pas si faciles mais voilà deux ambiances très différentes à climat et proximité de la mer équivalents. La valeur du foncier y est certainement pour quelque chose...

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