Fossiles et squelettes
Encore une case à cocher dans ma liste de choses à faire avec enfants : j'ai amené ma tribu au musée d'histoire naturelle voir les fossiles de dinosaures. Je suis toujours aussi amatrice de ce genre de musées, et j'attendais donc avec impatience que mon aîné ait l'âge d'en profiter. 5 ans est un âge propice aux découvertes et nous étions de passage du côté du jardin des plantes (merci le train de nuit) : allez hop, direction les fossiles !
J'adore le MNHN de Paris, et il y a bien longtemps j'en ai visité tous les recoins, à l'exception de la galerie de botanique. Les serres et la galerie de minéralogie sont d'ailleurs chroniqués ici. J'étais déjà venue voir la galerie de paléontologie et d'anatomie comparée, mais c'était avant la création de ce blog...
Merveilles de l'anatomie : les baleines ont des mains
Cette galerie, qui occupe tout un bâtiment, s'organise en trois étages : le rez-de-chaussée contient une impressionnante (et un peu glauque) collection de squelettes d'animaux du monde entier, dont certaines espèces aujourd'hui éteintes. Pour les enfants, l'échelle de la pièce et de certains animaux (ours, giraffes, baleines) fait forte impression, mais gare aux organes et foetus malformés dans les bocaux qui occupent les vitrines sur les côtés : nos petits apprennent quand-même mieux quand ils s'amusent que quand ils se font peur.
Les enfants trouvent plus facilement leur compte à l'étage, où se trouvent les animaux préhistoriques : dinosaures, mammouths et autres tigres à dents de sabre. La mezzanine qui forme le dernier niveau abrite une belle collection de fossiles de plantes et de coquillages beaucoup moins intéressante pour les enfants, mais les adultes pourront s'émerveiller de découvrir des versions minérales d'espèces qui existent encore, comme le platane. Une petite leçon d'humilité pour notre espère humaine toute jeune à l'échelle géologique.
Mais ce qui donne le plus de relief à la visite, avouons-le, c'est ce cadre rétro à la Jules Verne qui se voit dans les ferronneries des rambardes et les présentoirs de bois. Ce musée est imprégné d'un optimisme et d'une soif de découverte datant d'une époque où tout restait à développer, bien loin de notre (mon ?) angoisse existentielle actuelle en ces temps de réchauffement climatique. On s'attendrait presque à voir un ptérodactyle surgir au détour d'une pièce, avec Adèle Blanc-Sec sur sa trace.