A Porquerolles, dans la mêlée des vélos
Les îles d'Or sont à peu près inévitables lorsqu'on est en résidence sur la côte Varoise du côté d'Hyères. Ce petit archipel compte trois îles et une presqu'île, un parc national marin (le tout premier du genre en France à sa création) et la promesse de plages de sable fin et d'eaux turquoise.
Premier stop, la plus connue des îles : Porquerolles. Sachant qu'elle est en partie comprise dans le parc national, et renommée comme un paradis du snorkeling, je m'attendais à trouver un endroit sauvage et plutôt calme. Le nec plus ultra, selon le guide Michelin, était de louer un vélo, ce que nous nous sommes empressés de réserver (l'office du tourisme propose une offre avantageuse bateau + vélo).
Mes attentes ont été en partie déçues, car les vacances de Pâques amènent les premières foules et tous les guides ont semble-t-il recommandé le vélo. Nous avons passé la matinée à faire la queue pour prendre le bateau puis récupérer les vélos, avant de nous engager dans une autoroute cycliste reliant la petite et unique ville de l'île aux plages paradisiaques de la côte Nord, qu déployaient certes un paysage de carte postale. Mais archipel sauvage ? Pas vraiment...
En revanche, il a suffi de s'éloigner un peu de cette côte pour trouver un paysage plus calme, où se mèlent pins parasols et forêts de chênes verts, avec des montées qui ont mis à l'épreuve mon appétit pour le vélo - je m'en suis sortie presque sans pousser, c'est l'essentiel. Les enfants se sont beaucoup amusés dans la charrette tirée par l'un des vélos, du moins au début. Et nous avons pu découvrir, en nous éloignant un peu, des recoins plus sauvages confidentiels comme cette sublime plage de la galère, bien méritée après l'ascension du col du même nom et 10 minutes de descente piétonne dans la forêt.
En bref, Porquerolles pose cette question très philosophique et bien de notre temps : jusqu'où un décor paradisiaque vaut-il le déplacement ?