Les Albères en long et en large
Les Albères sont bien plus qu'un massif montagneux. En tant qu'extrémité orientale des Pyrénées, c'est à la fois une frontière avec l'Espagne et un littoral. Et donc, une occupation remarquable pour les vacanciers privés de plage par les nuages, la pluie ou une tramontane particulièrement virulente (ce qui était en partie notre cas, tiens !).
En termes de randonnée, les Albères sont un belvédère de première classe sur le littoral méditerranéen. Si l'on souhaite y ajouter un peu de patrimoine, il est chaudement recommandé de monter jusqu'à la tour de la Massane, héritage du système de surveillance des frontières de la période des rois de Majorque. Compter un dénivelé d'environ 500m et une belle balade dans une forêt de chênes lièges se terminant en balcon à 600-700m du niveau de la mer qu'on aperçoit en contrebas.
Pour les amateurs d'exploits, le sommet du massif est le pic Néoulous, environ 1.250m d'altitude et à peu près autant de dénivelé si l'on prend le sentier qui le gravit. Une promenage dans la forêt encore une fois (il n'y a pas assez d'altitude pour espérer avoir des alpages, hélas...), légèrement frustrante dans la mesure où plusieurs routes permettent de s'approcher très près du sommet : il peut arriver au promeneur fatigué de croiser une famille qui monte en voiture... La récompense néanmoins est un sommet pelé, battu par les vents, parcouru par le GR10 (qui traverse les Pyrénées d'Est en Ouest) et coupé en deux par une clôture à moutons qui fait office de frontière avec l'Espagne. Depuis ce point de vue, on peut apercevoir la Costa Brava...
Les flancs des Albères recèlent bien d'autres trésors à ceux qui ne veulent pas monter trop haut : des villages historiques de Montesquieu et Laroque des Albères aux dolmens et autres curiosités qui ponctuent les pentes. Le tout en pleine terre catalane, fière de sa culture et de sa langue.