Grenoble n'est pas si moche
Dauphinois, ne vous braquez pas en lisant ce titre, il est sorti de la tête d'une savoyarde d'origine pour qui, par principe, les seules métropoles des Alpes dignes de ce nom sont Annecy et Chambéry ! Pas de surprise donc sur le fait que je n'avais jusqu'ici jamais mis les pieds à Grenoble. Et lorsque ce weekend dans la capitale du Dauphiné s'est organisé, je me suis demandé : que va-t-on bien pouvoir faire là-bas ? Ce qui suit est un mea culpa.
Premier constat, je dois bien reconnaitre que la ville est très vivante. Plus, à vrai dire, que Chambéry et Annecy, grâce à sa population qui en fait la 11e aire urbaine de France (d'après wikipedia, alors qu'Annecy est 44e et Chambéry, 45e). On y trouve l'emploi (souvent très qualifié) grâce à l'industrie de pointe qui y a élu domicile, et toutes les écoles et universités qui garantissent la présence de jeunes.
Ce qui manque à Grenoble par rapport à ses voisines alpines, c'est un centre historique. Ici, l'architecture de la seconde moitié du 20e siècle prédomine et le réseau de ruelles tortueuses qui caractérise souvent un centre-ville est remplacé par de confortables avenues. Mais deuxième mea culpa, avec le beau temps sans faille du weekend, il y avait de la vie dans les rues et l'ambiance y était très agréable.
Enfin, impossible de dire que Grenoble est une ville moche en ne se basant que sur le look des quartiers. En matière de panorama, Grenoble coiffe Chambéry et Annecy au poteau grâce à sa situation au pie des massifs de la Chartreuse, du Vercors et de Belledonne. Les hauts sommets forment une skyline impressionnante, particulièrement belle depuis le promontoire qui accueille le fort de la Bastille. En bref, plus d'excuses, Grenoble a de solides atouts non seulement pour une visite éphémère, mais aussi comme cadre de vie ! (mais qu'est-ce que je fais encore en région parisienne moi ?)