Surfin'USA

On commençait à toucher à ce qui fait d'Hawai'i un mythe, cette fois nous plongeons en plein dedans : ce jour là, nous avons rendez-vous avec la côte Nord d'Oahu. Aux antipodes de Honolulu et ses banlieues peuplées, bienvenue dans une campagne sans hôtels. Une campagne pas si tranquille car elle attire les projecteurs du Monde entier en hiver. Ses stars ? Les vagues !

Les vagues frappent les côtes Nord toute la saison hivernale (parce qu'il y a malgré tout des saisons dans cet archipel tropical). En été, les plages y sont d'un calme tel qu'on peut y faire du snorkeling sans danger ; lors des high surfs hivernaux les rouleaux sont si gros qu'un surfeur peut passer à travers. Beaucoup des films de surfers cools qu'on voit à la télé viennent de ces rivages !

Ambitieux, nous nous dirigeons tout droit vers Ehukai beach. La plage est moins connue que la vague qui s'y déchaîne : banzai pipeline ! Nous arrivons quelques semaines seulement après la fin de la Triple Crown of Surfing, sorte de coupe du monde de la discipline, dont l'une des épreuves se situe précisément ici. La mer est (très relativement) calme lors de notre visite et nous n'avons pas eu l'honneur de voir le pipeline en action, ce qui ne nous a pas empêché de profiter du spectacle des surfeurs qui n'étaient de toute évidence pas des débutants. Et même de tester d'eau malgré les avertissements sur les courants, les risques de dérive, les récifs et les "planches de surf perdues" !

Deuxième étape à Haleiwa, seule petite ville sur la rive Nord et coeur battant de la vie du surfeur, enfin après la mer. Je m'attendais à un ensemble de baraques en bois mignones et une ambiance peace and love, c'est en fait plutôt un alignement de commerces le long d'une route passante. Mais la magie du surf opère aussi au Ali'i Beach Park, vu pour notre part au coucher de soleil. Haleiwa est l'un de ces endroits ultratouristiques sans en avoir l'air, à mille lieues de Waikiki mais qui partage une clientèle. Seuls manquent les hôtels, mais j'ai l'impression que les résidences secondaires du secteur valent leur pesant d'or. La fièvre de la notoriété créé du business partout, même si cela ne se voit pas toujours de la même façon...