Winter wonderland à Tromsø

Plus nous avançons vers le Nord, plus le soleil de minuit approche et plus la neige se fait présente. Nous abordons Tromsø, la dernière ville d'une taille raisonnable avant le grand Nord (quoi qu'elles sont encore un certain nombre à prétendre à ce titre en poursuivant vers le Cap Nord) par un temps parfait.

Ici, comme partout au Nord du cercle polaire en fait, on sent que l'été est attendu impatiemment : avec les beaux jours arrivent deux mois de jour éternel, des animations et festivals et surtout la fonte de la neige. La neige qui s'est montrée lors de notre visite sous un visage printanier : les rues de la ville alternaient entre moraines d'une taille déraisonnable, plaques de glace, boue et beaucoup de poussière libérée par la fonte. 

A contre courant, nous sommes allés chercher l'hiver plus en hauteur, depuis les hauteurs du téléphérique de Fløya. Ce qui nous a donné l'occasion de traverser en chemin des quartiers pavillonnaires très agréables : j'y ai vraiment adoré ce mélange entre maisons en bois coloré, jardins endormis sous une épaisse couche de neige à peine touchée (on sent l'usure des habitants) et petites rues tanquilles. Nous l'avons souvent retrouvé dans les villes du grand Nord et cela donnait l'impression d'un quotidien agréable... Du moins lorsqu'il y a du soleil.

Au sommet de la montagne, la vue était imprenable sur la ville : elle permettait de se rendre pleinement compte de la situation improbable de la ville sur une île entre les montagnes (situation improbable selon nos standards, mais en fait très classique pour le littoral norvégien). Et la neige était suffisamment épaisse pour faire de la concurrence au chalet qui accueillait les visiteurs du téléphérique. Je me souviendrai de l'ambiance au moins autant que de l'or blanc : les familles avaient visiblement décidé de profiter de ce jour de beau temps pour faire un tour en hauteur, skis de fond aux pied et luges à la main. Des joies printannières très hivernales !