Kyôto, la ville au milieu des monuments
Difficile de présenter brièvement Kyôto. Ancienne capitale impériale, elle concentre une foison de monuments, temples et sanctuaires que la guerre et les tremblements de terre n'ont pas détruit. A tel point qu'en 4 jours sur place, nous n'avons pu en visiter qu'une infime partie et avons même été contraints de laisser tomber quelques grands "classiques".
Une promenade en bus ou en vélo (les moyens de locomotion les plus pratiques) permet de se rendre compte de l'omniprésence de l'ancien dans cette ville. Et pourtant, comme partout ailleurs au Japon, la modernité a apporté son flot d'architecture bétonnée et de nouvelles technologies. Rappelons simplement que Kyôto n'est que l'extrémité Nord d'une conurbation de 18 millions d'habitants englobant aussi les métropoles de Osaka et Kobe...
Les monuments se concentrent en grande partie à l'Est et à l'Ouest de la ville, sur les contreforts des collines qui encerclent la ville. Les quartiers anciens les plus touristiques se trouvent notamment dans la partie Est, à l'Est de la kamo-gawa (littéralement rivière aux canards, si je ne me trompe pas ?). Le quartier de Gion est sans doute le plus connu, et sa visite laisse une double impression.
Gion et son sanctuaire Yasaka au crépuscule.
D'abord, l'authenticité : c'est l'un des derniers coins où l'on peut apercevoir des Maiko ou apprenties Geishas déambuler au soleil couchant. L'habitat, aux formes vieilles de plusieurs siècles, y est strictement protégé et réglementé. Le quartier regorge de petits restaurants hors de prix réservés aux riches entrepreneurs qui arrivent en berline avec une nuée de jeunes filles très légèrement vêtues...
Parallèlement on n'échappe pas à l'impression de déambuler dans un musée, sentiment que la fréquentation quasi-exclusive par des touristes alimente. Les pauvres Maiko sont traquées comme des animaux par les amateurs de photos et on se doute que les prix de l'immobilier réservent les logements à des élites ou à ceux qui en héritent.
Heureusement il n'y a pas à aller loin pour trouver des signes de vie : un grand-père qui fait sa promenade du soir, des bars à hôtesses et des salles de pachinko, une échoppe de takoyaki (boulettes de poulpe) et, caché loin au fond d'une cour intérieure, un réseaux de petites rues fortifiées sans âge formant un voisinage des plus paisibles...