La vie en altitude

Saint-Sorlin-d'Arves se présente comme une grande station de ski avec la chaleur d'un petit village. Dans ce slogan se cache une réalité : au delà de la manne touristique qui fait sa puissance économique, la bourgade maintient des activités traditionnelles typiques de la moyenne montagne en Maurienne : élevage et coopérative laitière, prés de fauche... Ce qui n'est pas donné à toutes les stations de ski alpines !

 

Ce double mode de vie présente des atouts : les agriculteurs l'été sont pour une partie moniteurs de l'ESF l'hiver, les vaches en broutant entretiennent la qualité des terrains qui deviennent des pistes en hiver, réduisant ainsi le coût de l'entretien des pistes, et par extension celui des forfaits des skieurs. Quant au Beaufort issu de la coopérative laitière, il fait le bonheur des touristes et (à ce qu'il parait) de grandes tables parisiennes.

 

(Profitez-en pour apprécier le fin jeu de mots dans le nom de la discothèque)

Cet équilibre est pourtant fragile : l'agriculture et l'élevage, contraignants à cette altitude et dans un relief accidenté, régressent progressivement. Les agriculteurs-moniteurs tiennent difficilement le rythme de leur double profession... Progressivement, le village historique s'étend sous forme de nouvelles résidences hôtelières alors que les hameaux les plus excentrés se dépeuplent. Le domaine skiable, quant à lui, s'est modernisé et développé. Aujourd'hui relié aux stations du Corbier et de la Toussuire, il fait partie des "grands" des Alpes du Nord. 

Reste que les secteurs (semi)abandonnés comme ici le hameau des Prés-plans (2 dernières photos) ont un charme pittoresque qui fait le bonheur des skieurs de fond et des randonneurs...