En remontant ma rue
On m'a appris que "la rue" était l'une des dimensions sacrées de l'espace, avec le quartier et la ville. C'est l'environnement quotidien de l'habitant, l'endroit où il a ses repères. Et je me suis demandée ce qu'il y avait au bout de ma rue. Oui, au quotidien, tout ce que j'en vois c'est un segment compris entre la gare et mon portail. J'ai donc profité d'une toussaint ensoleillée pour partir faire l'exploratrice à quelques centaines de mètres de chez moi.
Qu'y a-t-il donc au bout de ma rue ? Rapidement, Vincennes devient Montreuil : les bâtiments deviennent moins imposants, plus souvent vétustes, mais avec un charme presque pittoresque. Il y a plus de jeunes dans les rues, moins de personnes âgées. Il y a des tags aux murs. Et parfois, au milieu de l'ancien, des bâtiments de logements et bureaux flambants neufs qui rappellent que la municipalité ne reste pas les bras croisés, et que Montreuil a de plus en plus la cote auprès des jeunes ménages et "bobos".
Cette vision efface certes les nuances qu'il existe au sein même des deux villes qui ont de nombreux quartiers. Mais dans l'ensemble en remontant ma rue notamment, Montreuil la populaire et branchée contraste avec Vincennes la bourgeoise...