Schoelcher, banlieue aérée de Fort-de-France

En deux séjours, je n'ai pas eu le temps de visiter la principale ville de Martinique, Fort-de-France (bonjour l'urbaniste !). Mais l'hébergement chez l'habitant nous a permis de sortir du schéma touristique qui aurait voulu que nous prenions un hôtel pittoresque en bord de mer : nous étions basés à Schoelcher, dans la banlieue Nord du chef-lieu.

S'il y a de tout dans cette ville qui porte le nom du politicien à l'origine de l'abolition de l'esclavage, sa réputation est plutôt celle d'une banlieue résidentielle cossue. Coincée entre la mer et le flanc des mornes, sillonnée de ravines, la ville a donc quelques quartiers en hauteur où les habitants profitent d'une bonne aération chassant les moustiques et faisant presque oublier la moiteur tropicale. Ce qui n'empêche pas une multitude de lézards et grenouilles de s'incruster dans les maisons, comme nous avons pu l'expérimenter !

Les quartiers des hauteurs de Schoelcher alternent résidences bien tenues et maisons d'architecture créole, toutes adaptées aux fortes pentes qui sont une spécialité locale (bon OK, de la Martinique dans son ensemble !). Avec la proximité de ravines mangées par la végération, difficile de croire qu'on n'est qu'à 10mn de la rocade ! L'architecture martiniquaise laisse la part belle aux espaces extérieurs : grandes terrasses, jalousies (vous savez, ces volets de bandes ouvrables qui remplacent les vitres ?). Quel dépaysement de pouvoir manger, travailler à l'extérieur, comme si la terrasse et son jardin trpoical étaient une pièce de la maison ! Et la vue sur les Pitons du Carbet, parmi les principaux sommets de l'île, juste en face... Rhaa...

En bas : la mini-grenouille qui a fait le tour complet de notre valise avant de décider que le carton du barbecue était plus accueillant...