Automne en ville
Dans ma vie urbaine où la nature est soigneusement domestiquée pour n'apporter que le meilleur à mon quotidien, son côté sauvage et spontané manque parfois à mon âme campagnarde. C'est pourquoi, comme Marcovaldo, je guette attentivement les manifestations des saisons.
Et cette année, l'automne nous gâte en région parisienne : le cocktail magique absence de pluie / températures douces / peu de vent est au rendez-vous et les arbres de ma ville nouvelle prennent le temps de dorer et rougir avant de commencer à tapisser la chaussée. On ne jamais pas combien de temps ce fragile équilibre durera alors c'est avec un plaisir tout japonais que je profite de l'éphémère.
Réflexion annexe que je me fais tous les ans, qu'il pleuve ou qu'il vente : à quoi ressembleraient nos rues sans le ramassage régulier des feuilles mortes ? En combien de temps les villes retourneraient à la forêt, combien d'années faut-il pour que le tapis de feuille devienne l'humus fertile où repoussent librement les végétaux ?
Bon certes certaines formes de civilisation mettraient plus de temps que d'autres à disparaître !