Un quartier village
Depuis que j'y suis passée en cherchant des appartements dans la région, je suis fascinée par les Semboules. Au-delà du toponyme (en tout cas quand on n'a pas fait provençal 2e langue ça fait bizarre la première fois qu'on en entend parler), c'est un quartier de logements collectifs qui vit sur lui-même, et ça marche !
Et pourtant, les Semboules ont tout de l'urbanisme de dalle qui a enfanté les cités HLM, et a fait naitre tous nos préjugés à leur sujet : barres et tours, dalle rassemblant des commerces de proximité, équipements publics sur place, éloignement du centre-ville pour ne pas dire enclavement dans les pinèdes surplombant la ville...
Oui, mais l'agent immobilier qui nous avait fait visiter un appartement ici nous l'a expliqué : les Semboules, c'est un petit village. Les logements accueillent une bonne diversité de ménages, dont pas mal de familles, les commerces fonctionnent plutôt bien (d'ailleurs le quartier accueille l'un des rares marchés d'Antibes qui ne soit pas en centre-ville)...Et le fait d'être entouré de verdure est un vrai atout, assez rare à quelques kilomètres de la mer. En fin de compte, loin d'être catalogué par les antibois comme un lieu à éviter, le quartier est plutôt considéré comme un petit voisinage à part où règne un esprit de village.
Ce qui nous a retenus de nous y installer, c'est justement l'éloignement du centre : difficile d'y vivre à deux sans avoir deux voitures (j'aime prendre le bus, mais il faut avouer que le réseau local n'est pas aussi fiable que celui d'Ile-de-France). Et le choix paraissait radical pour une première installation dans la région. Cela dit, je reste fascinée par cet exemple d'urbanisme de quartier sur dalle qui fonctionne : les utopistes du vivre ensemble n'avaient donc pas tout à fait tort ?