Plage spacieuse au Prado

Soyons honnêtes, je ne connais pas vraiment Marseille. Mis à part quelques vieux déplacements professionnels ponctuels dans des quartiers bien ciblés, je n'avais encore jamais eu la chance de visiter la deuxième (troisième ?) ville la plus peuplée du pays. Nous habitons désormais plus près et la métropole est à portée de voiture à la journée : grand luxe, on peut se permettre de venir et prendre notre temps dans le quartier de notre choix, sachant qu'on pourra toujours revenir à l'occasion. 

Cette introduction a pour but de justifier le fait qu'étant présents à Marseille pour une journée, nous n'avons même pas été voir le vieux port, la Bonne Mère ou les calanques voisines : nous sommes uniquement allés à la plage au Prado.

Le Prado ne ressemble pas tellement au peu que j'avais déjà vu de Marseille, plutôt dense et populaire. D'abord, le bord de mer (piéton ce jour-là) y est très spatieux : parc et pelouse s'interposent entre la plage et la rue, rappelant plus les villes du littoral atlantique que l'étroite Côte d'Azur. L'avenue du Prado qui trace tout droit vers le bord de mer est elle aussi très large, et les quartiers la bordant sont beaucoup moins denses que ceux de l'hypercentre qu'on peut apercevoir depuis la gare SNCF. 

Une rapide recherche Internet apprend que ce bout de littoral est factice : il a été créé avec les remblais des travaux du métro, ce qui explique pourquoi les plages y sont faites de graviers. Pas terrible pour les pieds, mais la réutilisation des matériaux a quand même permis de créer un bel espace de respiration dans une métropole très dense, et ça, ça justifie bien de se faire un peu violence. 

Plage urbaine à la marseillaise !