Des rugbymen dans la ville
Je connais un endroit où on peut voir des gars musclés en rose se donner des mandales... Eh oui, après quelques semaines de tentatives infructueuses, Franck a enfin obtenu mon consentement pour assister à un match de rugby au stade Jean Bouin avec l'équipe du Stade Français ! J'ai donc pu observer en "vrai" les Dieux du Stade, ceux qui ont permis d'élargir l'image du rugby d'un sport de brutes qui se joue avec l'accent du sud à un univers très marketing, rose - et plus que légèrement gay.
Jean Bouin est le vilain petit canard des stades parisiens : des querelles municipales l'ont condamné depuis des années à rester petit et vieillot, à l'ombre du palais du PSG - le Parc des Princes. Mis à part les sièges mouillés (prévoir le sac plastique...) et la végétation qui s'installe dans les gradins (!), on ne va pas regretter le côté convivial d'un public de supporters dans un petit espace.
Parce que ça crie, ça chante, ça tape dans les gradins. Je suis une grande naïve car complètement néophyte en ce qui concerne le rugby, mais l'ambiance est vraiment ce qui manque à un match devant la télé (oui je sais, Franck crie et tape du poing très bien tout seul, mais bon... c'est sûr qu'à 300 ça le fait plus ^^). Ce match en vrai m'a aussi révélé une face honorable du rugby : son côté fair-play, qui permet aux perdants d'être applaudis et aux supporters des deux équipes d'aller se faire une troisième mi-temps bras-dessus-bras-dessous. Certes, le Stade Français a gagné ce jour là, et je me doute que l'amabilité française aurait atteint ses limites s'il s'était fait écraser...
D'un autre côté, quand on est ignorant comme moi (jadis abonnée aux 8 de moyenne en sport), regarder un match de rugby sans les commentaires c'est un peu brut de décoffrage... Surtout quand tous les essais ont été marqués de l'autre côté de la pelouse. Nyarg !