Radio RER D
Les circonstances m'ont récemment fait prendre le RER D plus que de raison. Ah oui, le RER, ce réseau de trains de banlieue qui véhicule auprès de tout francilien qui se respecte une image de quotidien terne, d'heures de pointe laborieuses, de retards chroniques et (il faut l'avouer, parfois aussi) d'insécurité... Il faut dire que l'ensemble du réseau ferré francilien fait état d'une saturation dûe notamment à un dimensionnement trop peu ambitieux décidé il y a 40 ans (mais pouvait-on imaginer alors que l'urbanisation serait si forte, et que beaucoup préféreraient un jour prendre le train plutôt que leur voiture ?).
Face aux désagréments du quotidien, la SNCF a mis en place pour la ligne D (sans doute l'une des plus touchées par les désagréments cités ci-dessus) la radio Ligne D, un système d'information en direct sur l'état du trafic. La radio ligne D ne se limite pas à de vagues annonces en cas de perturbation, mais présente en continu et dans le détail l'actualité de la ligne. Entre deux annonces, une programmation musicale prend le relai.
Je trouve l'initiative très intéressante, et j'aimerais bien que l'information du RER A que je prends très souvent (et qui dysfonctionne au même rythme, hélas) soit aussi complète ! ... Il n'empêche, en écoutant Radio ligne D sur le quai, en attendant mon train, je me disais qu'une radio dans le RER ça n'est pas si évident à positionner.
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Au quotidien, toute dynamique soit-elle, elle doit souvent finir par être associée elle-même à l'image pas glamour du RER. Je me dis qu'un certain nombre d'usagers réguliers doit finir par remettre ses écouteurs ou se replonger dans sa lecture / sur son smartphone, et ignorer ce qu'elle diffuse.
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Qu'est-ce qu'une musique de RER idéale ? Pour l'instant (de ma modeste expérience) la radio ligne D diffuse beaucoup de morceaux pop et folk. Un parti pris comme un autre (après tout, à Lille, j'ai entendu en boucle les chansons néo-celtiques de Loreena Mc Kennitt). Tiens, presque pas de hip-hop ni de rap ? Je comprends l'impact potentiel de cette musique, à cet endroit. Et pourtant elle correspond aux goûts d'un grand nombre d'usagers : mérite-t-elle d'être écartée pour autant ?