Après la pluie

J'écrivais récemment que l'automne était pluvieux mais (à date) sans épisode méditerranéen. Depuis, nous avons vécu deux de ces épisodes et pas des moindres, car ils nous ont donné droit à une alerte rouge de Météo France. Bien qu'Antibes soit situé au coeur de la zone critique, nous n'avons subi aucun dégat, en partie car notre quartier est éloigné des principaux fleuves côtiers et en partie par chance (car il me semble que les inondations de 2015 avaient réussi à faire déborder de petits rus à peine connus à deux pas de chez moi - cette année, les dégâts se sont surtout concentrés entre Cannes et le Var).

Concrètement, ces deux épisodes ont pris la forme de journées très très pluvieuses, heureusement toujours tombées un weekend. Il nous a donc suffi de rester confortablement chez nous. Je n'ose pas m'imaginer ce qui serait arrivé si j'étais partie au travail à Nice le premier des deux matins, quand routes et voies ferrées ont été coupées.

C'est après l'épisode que j'ai pu mesurer son ampleur, en constatant que l'eau de mer avait réussi à passer la voie ferrée pour inonder le parc de Vaugrenier à Villeneuve-Loubet. Les fleuves côtiers sont restés hauts un moment, surtout le Var qui prend sa source bien plus haut dans les montagnes. Côté mer, les plages se sont trouvées recouvertes d'une couche de bois flotté et de détritus en tous genres déversés par les fleuves gonflés et ramenés par une mer en colère. Regroupés en tas, ces dépôts font encore le bonheur des habitants du coin qui viennent chercher des trésors ou faire le plein de bois de chauffage (enfin, on y trouve aussi des souches ou des morceaux de troncs d'arbres, ce qui laisse deviner la violence des tempêtes).

D'autres effets secondaires beaucoup moins drôles se sont aussi fait sentir, comme la pollution de certains points de captage de l'eau potable qui obligent encore aujourd'hui une partie de la population de Valbonne à bouillir son eau avant de la consommer. A ce qu'on m'a dit, la saison des épisodes méditerranéens se termine actuellement : je l'espère aussi, car j'attends avec impatience l'hiver méditerranéen, saison que j'avais particulièrement appréciée à notre arrivée !