Eilenroc, dans le jardin des nantis
Ah, le cap d'Antibes, ce littoral découpé en partie inaccessible, ce bout de nature dans la ville qui appartient presque entièrement à quelques riches propriétaires dont on devine les villas loin, loin derrière les gigantesques portails d'entrée... Mis à part la chapelle de la Garoupe et les routes + sentier panoramiques qui longent en partie ses côtes, je ne pensais pas qu'il y avait grand-chose à voir pour les simples visiteurs.
Et puis la ville d'Antibes, pour encourager ses habitants à prendre l'air en période épidémique, a décidé de rendre accessible gratuitement les jardins de la villa Eilenroc tous les mercredis et samedis. Nous en avons profité ce weekend. Située tout au bout du cap, avec vue mer s'il vous plait, cette demeure (qui n'a rien à voir avec le célèbre Eden Roc voisin) donne un aperçu de la vie des riches, très riches dans ce coin de France (le pire étant qu'ils n'y sont généralement pas présents à l'année...). Pourquoi la municipalité ? Car le terrain lui fut légué par sa dernière propriétaire, en échange de la promesse d'exploiter ce patrimoine et l'ouvrir au public.
Période épidémique oblige, on ne visite que les parties extérieures, mais il y a déjà beaucoup à voir : un grand parc ombragé de chênes verts, une impressionnante et instagramable roseraie en pleine floraison, un jardin d'herbes aromatiques, des espaces d'exposition (fermés en ce moment), une oliveraie et un point de vue sur la mer qui surplombe aussi le sentier de Tire-Poil (depuis le temps que j'ai envie d'y aller !). Et puis il y a l'effet cap d'Antibes : on y oublie totalement qu'on est en ville. Une visite riche et intéressante donc, et totalement compatible avec une poussette et un bambin à intérêt variable.
Concrètement, je ne sais pas combien de temps les jardins de la villa resteront aussi accessibles (et gratuits !). Si vous souhaitez y aller, tenez néanmoins compte de l'absence totale de parking sur place : il vous faudra soit vous garer à un petit kilomètre de là, soit braver les panneaux d'interdiction, ce que beaucoup avaient décidé de faire ce jour-là.