Au paradis des arbres

Une journée calme avec un seul enfant, un temps idyllique de printemps, une motivation (fugace) pour le vélo... J'ai mis à profit une matinée calme de semaine pour aller visiter le parc botanique Thuret.

Cet endroit est une bizarrerie comme je les aime : situé au coeur du Cap d'Antibes, on s'attendrait à trouver un jardin manucuré avec moult fleurs et une pelouse taillée aux ciseaux, comme à la villa Eilenroc voisine. Eh bien non, c'est une sorte de petite forêt foisonnante encadrée par des rues calmes, d'où les arbres débordent dans tous les sens. Le nom officiel de jardin botanique devait me mettre la puce à l'oreille : ce parc est géré par l'INRAE, c'est donc avant tout un site de recherche. Sa mission ? Acclimater des espèces du Monde entier au climat méditerranéen. 

C'est d'ailleurs d'ici qu'est partie l'implantation d'un certain nombre de plantes tropicales que l'on retrouve partout sur la Côte, comme l'eucalyptus. Le propriétaire de la villa était un botaniste fortuné (ah quand même, c'est le Cap d'Antibes) installé dans sa villa méditerranéenne pour raisons de santé, qui a poursuivi ses recherches dans son propre jardin. La villa existe encore mais elle héberge des laboratoires, quant au jardin, il est devenu ce bosquet fantastique dont le fondateur serait probablement fier. 

 

En le visitant, passée la déception spontanée à l'idée qu'il y ait peu de fleurs, je me suis trouvée en pâmoison devant la diversité des arbres et la forme de leurs feuilles, la texture de leur écorce, leurs couleurs... A bien les regarder, il y en a une diversité folle. Certains spécimens font la renommée du parc, comme cet immense eucalyptus blanc qui jette son réseau de branches tordues vers le ciel, ou ce camphrier qu'un bébé Totoro ne renierait pas. 

 

Se promener dans le dédalle d'allées entre arbres tordus, arbres dressés et arbres touffus fut une excellente expérience. Cerise sur le gâteau, le parc est public et gratuit. Seul obtacle, l'accès qui se fait au choix par bus (peu fréquents), voiture (sans stationnement) ou en vélo (attention, ça monte). Mais le jeu en vaut la chandelle !