A l'aventure sur la route Napoléon

Voici encore une arlésienne, une de ces sorties dont je rêvais, mais qui ne tombait jamais bien dans le calendrier. Pourtant tout concordait sur le principe : vacances dans les Alpes du Nord, au départ des Alpes du Sud... Départ l'un des samedis les plus chargés de l'année, une belle ligne droite (vue de loin) entre la Côte d'Azur et Grenoble, versus le grand détour par Marseille et Valence. Le bon air des montagnes contre l'air vicié des autoroutes. Le pique nique champêtre et les produits régionaux contre les poubelles qui débordent des aires de repos. Et en plus, ce petit truc historique... On peut dire qu'elle m'a fait rêver, la route Napoléon !

Pour nous décider, il a fallu un déclic, le matin même. Les enfants étaient plutôt sages à l'arrière (sauvés par le vieux lecteur DVD portable !) et pas - ou pas encore du moins - malades dans les transports. On s'ést arrangés pour que l'heure d'arrivée ne soit pas un problème.

La photo du bas est une intruse : nous avons fait des infidélités à Napoléon au niveau de Sisteron pour regarder Grenoble par Luce la Croix Haute 

Que dire, sinon que l'expérience est à la hauteur de sa réputation ? Si l'on exclut la partie Nord que nous n'avons pas vue, ayant coupé par l'A51, la toute première partie de la route est la plus longue : nous avons mis autant de temps à sortir des Alpes Maritimes qu'à gagner Grenoble ensuite. Car après Grasse, la première étape (ou dernière si vous descendez), c'est une enfilade de cols et routes de montagne à faire palir n'importe qui souffrant un tant soit peu de mal des transports ! 

Heureusement, on ne s'ennuie pas en route. Les villes-étapes sont presque toutes magnifiques, du rocher de Castellane (bondée ce jour d'été) à la forteresse de Sisteron en passant par le climat provençal de Digne. Les villages ont quant à eux gardé un air de vieille France, avec ses publicités peintes qui s'effacent lentement sur les façades et les vieux véhicules volontairement réutilisés en food trucks ou publicités pour des stands. Car comme toute route touristique qui se respecte, la route Napoléon est un paradis du food truck et du stand de bord de route, qui proposent au choix cuisine familiale ou produits régionaux (lavande et ail en tête de proue). 

 

Enfin, le must : les allusions à Napoléon sont omniprésentes, avec plus ou moins de brio. Du café Napoléon aux ronds points décorés, chasser le monarque au tricorne n'a jamais été aussi amusant. Maintenant j'ai une furieuse envie de repasser par cette route en prenant mon temps, pour traquer ces petits détails sans tenir compte de mon heure d'arrivée.