Un peu partout autour de Marne-la-Vallée
Ces derniers mois, mon francetrotting de parisienne a muté en francetrotting d'est-francilienne. Et surtout à Marne-la-Vallée... Cette ville nouvelle étirée comme un vieux slip élastique le long de la ligne A du RER, de Nogent-sur-Marne à Disneyland. Autant d'identités et de coins différents : comment associer l'architecture années 70 de Noisy-le-Grand, les mers de lotissements de Lognes et les quartiers flambants neufs de Val d'Europe ?
Je n'arrive pas à avoir un seul regard sur ce secteur. J'en ai au contraire de plus en plus, à mesure que je découvre de nouveaux coins au gré de balades. Voici les derniers en date - surtout situés à l'extrémité Est.
Les rives de la Marne : l'espace vert à volonté. Aménagées sur certaines portions, de mieux en mieux à mesure qu'on approche de la capitale, c'est l'espace des vététistes, des amateurs de guinguettes et des djembé men. Autour de Champs-sur-Marne / Noisiel (photo), c'est encore très champêtre, et puis il y a la chocolaterie Meunier qui se visite encore (et est à mettre absolument sur mon agenda de visites).
Val d'Europe : le laboratoire urbain. C'est le dernier endroit de Marne-la-Vallée où l'on construit de la ville. Avec le peu de sagesse retenue du bilan des portions plus anciennes. L'objectif est ici de recréer un centre urbain avec son architecture, sa densité et sa mixité. Un pari osé : l'ensemble s'articule autour d'un centre commercial régional, et on peut se retrouver en cinq minutes d'un centre urbain en rase campagne... Les ruptures de la ville nouvelle sont bien là... Pour l'instant c'est beau, neuf et tranquille. Je suis curieuse de connaitre le bilan de l'opération à long terme.
Disney : le microcosme - il suffit de regarder sur google earth le rond parfait de la rocade qui encercle ses terrains. C'est un monde à part, et je m'étonne toujours du fonctionnement en complémentarité avec les villes riveraines, d'où on peut entendre siffler le petit train ou observer les feux d'artifice gratuitement.
L'arrivée du parc d'attractions a transformé de manière irréversible la plupart des communes qui l'entourent : explosion de la population, architecture pastiche à la Val d'Europe (qui hérisse ou ravit les architectes de France et de Navarre), afflux d'actifs, d'activités, et donc de revenus... C'est toujours intéressant d'écouter parler les autochtones qui ont vécu cette mutation de l'intérieur.
Meaux : le terminus (d'ailleurs complètement en dehors de la ville nouvelle). A ce stade, on est à mi-chemin entre la grande banlieue parisienne et une région qui vit par elle-même. Je n'ai pas encore pris le temps de vraiment visiter cette cité médiévale dotée d'une identité forte (le brie !!), mais c'est accessible en vélo depuis les extrémités de Marne-la-Vallée, en suivant divers canaux.
Finalement, le fil rouge de Marne-la-Vallée c'est peut-être l'eau ?