Vaux le Vicomte du jardin au grenier
La saison s'y prête : c'est à Vaux le Vicomte que nous sommes allés célébrer le retour du fourmillement printanier. Vaux le Vicomte... Le château qui porte moultes légendes et étiquettes, jadis demeure de Nicolas Fouquet (le surintendant précipité à la chute pour avoir osé faire des fêtes plus magnifiques que celles du Roi Soleil) et de son maître d'hôtel Vatel (celui qui se fit hara-kiri un jour de réception ratée).
Autant dire que le château et son grand jardin à la française ont autrement plus de caractère qu'un monstre comme Versailles. Moins de pièces surdécorées, moins d'abrutissement dans le luxe du train de vie de l'époque. Tout simplement parce que le château lui-même est assez petit...
Ce que je préfère visiter !!
Et surtout, les gestionnaires du château ont pris le parti d'une gestion de site poussant la thématisation presque à l'extrême. Cela passe par une ambiance générale : odeurs d'épices dans la cuisine, musiques en rapport avec les lieux visités, location de costumes pour les enfants... Ou encore par l'organisation d'événements : visites nocturnes aux chandelles, recherche des oeufs de pâques... Mais va encore plus loin avec l'utilisation de mannequins parfois animés, de projections vidéos (pour expliquer la formation du jardin par exemple), la recréation d'une rue de Nantes...
Avec un fâcheux effet secondaire, celui de nous faire perdre le fil de la réalité (mais que faisait cet homme au masque de fer dans la prison ? Y avait-il vraiment une prison dans cette demeure toute entière dédiée à la fête et aux jeux ? Mangeait-on déjà des pièces montées de macarons à l'époque ?).
Pour les puristes le jardin, magnifiquement entretenu, n'use pas d'autres artifices que ceux voulus par Le Nôtre, jadis le maître du genre.
Si vous comptez aller au fond du jardin, pensez à prendre vos baskets...
La thématisation poussée du site doit pourtant être le meilleur moyen pour que les enfants retiennent quelque chose d'historique sur leur visite. Et puis on ne regrettera pas toutes les portes ouvertes, y compris celle du grenier qui nous mène (via un petit escalier tortueux) au sommet du dôme qui domine le château. On se croirait dans Des Racines et des Ailes !