Ueno, tradition et modernité
Nous avons vu Ueno durant notre deuxième jour, heureux de nous attaquer à l'un des quartiers célébrés par les guides touristiques. Il faut dire qu'il est l'un des anciens quartiers de la "ville basse", milieu populaire (et de plaisirs !) opposé à la ville des nobles du temps où Tôkyô s'appelait encore Edo.
Et il faut le dire, par delà le côté touristique, à Ueno le paradoxe entre tradition et modernité s'est particulièrement fait ressentir.
Nous avons commencé la visite avec un catalyseur à touristes occidentaux, le parc d'Ueno qui rassemble d'importants musées d'art et d'histoire. Nous avons cependant boudé ces derniers au profit d'une balade dans les espaces verts qui nous a permis de découvrir une prairie qui n'en est pas une, une colline-tombe vieille d'un millénaire et demi, des pédalos-canards tout droit sortis de OSS 117... Et de manger dans un boui-boui posé au milieu des lotus, servis par une mamie qui ne parlait pas un traitre mot d'anglais : moment lost in translation assuré.
Ca ressemble à un champ de potirons, mais c'est un étang couvert de lotus !
Au milieu du parc se trouvent aussi quelques temples, nos premiers ! Bouddhistes et Shintoïstes. Une première fois, je suis frappée par l'étrangeté de la culture shinto. Coup de chance, nous sommes arrivés durant un matsuri (festival), mais rien ne se passe mis à part des lampions répartis dans l'ensemble du parc et un petit marché aux antiquités. Il y a, parait-il, un karaoke public prévu, mais nous ne serons déjà plus à Tôkyô quand il aura lieu. Dommage !
Ueno, c'est aussi une immense gare JR (la SNCF locale) et son quartier de tous les contrastes. Nous avons ainsi, dans l'espace de quelques heures, visité un immense magasin de jouets (le paradis des geeks !) et traversé le marché - noir, fut un temps - de Ameyoko dans les petites rues qui longent la voie de chemin de fer. Nous avons enfin là la ville asiatique bruyante et mercantile de nos clichés.
De Yamashiroya à Ameyoko, un bond 50 ans en arrière...