La vie en rose au musée des arts décoratifs

Les expositions d'art populaire se multiplient à Paris et j'aime ça. Dernière principale en date, celle que le musée des arts décoratifs dédie en ce moment à Barbie ! Ayant moi même eu de multiples Barbies (ça se met au pluriel au fait ?) dans mon enfance, je me disais qu'à défaut de contenu intellectuel, cette exposition serait au moins l'occasion de retrouver de bons souvenirs, et pourquoi pas quelques modèles que j'avais eus fut un temps...

Effectivement, il faut le faire pour sortir de ce thème Barbie une théorie sociologique puissante : c'est un jouet incontournable et transgénérationnel, certes. Il en dit beaucoup sur la consommation de masse, OK. On a craint pour les petites filles avec ce modèle de beauté caricatural, c'est un fait. L'expo avait quand même quelques astuces business à nous apprendre, comme l'importance du packaging et les partenariats avec des artistes de tous genres, grands couturiers en tête de file. 

 

Oh, Barbie Arwen et Ken Aragorn !

Bon. Pour être honnête, l'intérêt de l'exposition réside surtout dans la mise en scène de moults modèles parmi lesquels j'ai pu reconnaitre quelques vieilles copines (en bien meilleur état, les miennes ont fini avec les pieds mangés par le chat et les cheveux emmêlés au-delà du point de non-retour, quand ils n'étaient pas coupés à l'époque où je pensais encore que ça repousserait). Minute nostalgie obligatoire et retour sur soi : comment ai-je fait pour jouer avec une telle débauche de rose flashy ? J'ai vraiment été abonnée au club Barbie ?

La mise en scène, très ingénieuse, apporte beaucoup à la visite : défilé de modèles des années 50 à nos jours, mur de vêtements (le rose occupe une bonne grosse moitié de l'espace), décors de cinéma qui ont servi pour des publicités et signalétique agrémentée de poupées mannequins qui animent discrètement les espaces de circulation. C'est donc une exposition très agréable et bien scénographiée, mais pour un public ciblé !